Suite à l'incendie de l'usine de Lubrizol à Rouen, des questions se posent pour la sécurité des habitants qui vivent à côté d'une site à risque. La presqu’île d’Ambès concentre à elle seule sept entreprises classées Seveso.
À Ambès les questions de protection font partie du quotidien des 3200 habitants. Tout près l’usine Yara classée Seveso fabrique de l’engrais. On aperçoit d'ailleurs les fumées de sa cheminée depuis le centre-ville. Pas de quoi inquiéter pour autant ce jeune agriculteur :« On fait avec, tant qu’il n’y a pas de problème », relativise Odin Coyac. « On vit très bien à cote il n'y a pas de souci. C’est vrai que s'il y a un problème n est les premiers concernés vu qu’on est juste à côté ».
Cet agriculteur pense-t-il que l’usine a fait ce qu’il fallait pour sécuriser ses installations ? « Je pense oui, il n’y a jamais eu de souci, je pense que tout est sécurisé, c’est logique pour une usine de cette envergure, il vaut mieux que ce soit sécurisé… surtout avec les produits qu’ils ont, mais sinon tout va bien ».
Que faire en cas d’alerte ? Pour les autorités pas question de minimiser les risques potentiels. Le maire est alors chargé de relayer les consignes de sécurité : « nous notre rôle, il est assez simple, il est d’assurer la sécurité post-événement ».
« C'est-à-dire une fois qu’un évènement s’est produit, le maire est là pour assurer un suivi, prendre les bonnes décisions en lien notamment avec les services de l’Etat, l’exploitant, les services de secours et d’incendie, la gendarmerie », explique Kevin Subrenat le maire d'Ambès. « Tout ce package d’intervenants travaille ensemble ».
On dénombre 150 sites classées Seveso en Aquitaine. La Gironde est le département qui en compte le plus.